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Coopération Algérie-Canada : Ghani Kolli revient sur le rôle clé du CDCA

Le Conseil de Développement des Coopérations Algéro-Canadiennes (CDCA) est, selon son président Ghani Kolli, une organisation qui facilite les échanges économiques entre le Canada et l’Algérie. Le CDCA, qui compte renforcer les partenariats bilatéraux, a co-organisé, avec le CREA (principale organisation patronale algérienne), le forum d’affaires algéro-canadien . Cette rencontre, tenue à Montréal le mois de juillet dernier, a réuni divers acteurs pour explorer des opportunités d’investissement, avec des participations notables d’entreprises québécoises et algériennes. Plusieurs partenariats prometteurs ont émergé, appuyés par des présentations sur le cadre législatif et fiscal en Algérie, favorables aux investisseurs étrangers.

Vous êtes à la tête du CDCA depuis plus de 2 ans. Pouvez-vous le présenter à nos lecteurs ?

Le Conseil de Développement des Coopérations Algéro-Canadiennes (CDCA) est une organisation dynamique dédiée à faciliter les échanges économiques entre le Canada et l’Algérie. En tant que président depuis plus de deux ans, ma mission a été de promouvoir les opportunités d’investissement et de partenariat entre les deux pays. Le CDCA regroupe des entreprises canadiennes et algériennes, ainsi que des acteurs influents dans les affaires. Nous avons organisé plusieurs événements d’envergure, comme ce forum d’affaires à Montréal, qui a permis la signature d’accords majeurs, dont le protocole avec le CREA. Le CDCA joue également un rôle clé en mobilisant la communauté algérienne au Canada pour qu’elle contribue au développement économique de l’Algérie, notamment à travers des projets structurants dans les secteurs technologiques et industriels.

Quel bilan tirez-vous de cette organisation ?

Le bilan du CDCA est extrêmement positif. Au cours des deux dernières années, nous avons réussi à organiser des forums de grande ampleur, facilitant ainsi la création de partenariats solides entre les entreprises algériennes et canadiennes. Le forum de juillet 2024, par exemple, a permis de lancer plusieurs discussions importantes dans des secteurs tels que la transformation numérique, la pharmaceutique, et les mines. Le protocole d’accord signé avec le CREA a également jeté les bases d’une collaboration renforcée entre les deux pays, grâce à un cadre légal et fiscal favorable pour les investisseurs étrangers, mis en avant par la présentation de l’AAPI. Nous avons créé un environnement propice pour le développement de projets structurants et contribué à renforcer les relations économiques bilatérales.

Un forum d’affaires algéro-canadien a été organisé, l’été dernier à Montréal dans le sillage de la visite d’une délégation d’hommes d’affaires du CREA au Canada. Pouvez-vous revenir sur cette première rencontre ?

Le forum d’affaires algéro-canadien, qui s’est tenu le 10 juillet 2024 à Montréal, a marqué une étape importante dans le renforcement des relations économiques entre le Canada et l’Algérie. Organisé en partenariat entre le Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA) et le Conseil de Développement Canada-Algérie (CDCA), avec le support de l’ambassade de l’Algérie au Canada, de l’Ambassade du Canada en Algérie et du Consulat général de l’Algérie Montréal, cet événement a permis de réunir près de 130 chefs d’entreprise, décideurs, investisseurs, représentants institutionnels et entrepreneur algériens et canadiens pour explorer des opportunités d’investissement dans des secteurs divers et variés.

L’événement a débuté par des discours officiels, suivis d’un panel sectoriel portant sur les secteurs porteurs d’investissement en Algérie, notamment l’agroalimentaire, le secteur minier, les technologies, et le pharmaceutique.

Parmi les moments forts, la présentation de l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI) a joué un rôle crucial. Omar Rekkache, Directeur Général de l’AAPI, a exposé le nouveau cadre législatif et réglementaire algérien en matière d’investissements, en mettant l’accent sur les réformes introduites par le nouveau Code de l’investissement en Algérie.

Cette présentation a permis aux investisseurs québécois de mieux comprendre le climat d’affaires algérien et les avantages offerts aux entreprises étrangères, telles que les incitations fiscales et les facilités d’accès au marché.

En sus des entreprises algériennes venues dans ce cadre, quelles sont les entreprises québécoises qui ont assisté à ce forum?

Plusieurs grandes entreprises québécoises PMes et startups innovantes ont répondu présent à ce forum. Parmi les grandes, on compte Bombardier, Beneva, Hydro Québec, ALithya, Aéroport de Montréal, le CN, etc. étaient également présente pour explorer des opportunités de collaboration dans différents secteurs.

D’autres acteurs institutionnels et financiers majeures, comme Investissement Québec, Desjardins, ou BMO étaient présentes pour offrir leurs services d’accompagnement aux entreprises cherchant à investir à l’étranger. Le forum a également attiré des startups technologiques qui ont exprimé un fort intérêt pour le marché algérien, notamment dans le domaine de la transformation numérique​. Les entreprises québécoises ont été particulièrement attentives à la présentation de l’AAPI, qui a clarifié le cadre juridique pour les investissements en Algérie.

Ce large éventail d’entreprises et d’organisations québécoises témoigne de l’intérêt croissant pour le marché algérien et des nombreuses opportunités qui s’offrent dans des secteurs variés.

Y a-t-il des partenariats en vue entre les entreprises des deux côtés à l’issue de ce forum?

Oui, plusieurs partenariats prometteurs ont émergé du forum. Dans le secteur des technologies de l’information, des startups canadiennes sont en discussions avec des partenaires algériens pour des projets de transformation numérique et d’infrastructures cloud. Plusieurs entreprises ont exprimé leur intérêt pour digitaliser les services publics et privés en Algérie, et des projets de cybersécurité sont en négociation.

Kamel Moula, président du CREA, lors du forum d'affaire algéro-canadien
Kamel Moula, président du CREA, lors du forum d’affaire algéro-canadien

Dans le secteur pharmaceutique, des discussions sont en cours entre BIOPHARM et des partenaires canadiens pour des projets de production locale de médicaments et de partage de technologies dans le domaine de la biotechnologie. Le secteur minier, représenté par SONAREM, est également en phase de discussion pour tirer profit de l’expertise des entreprises canadiennes pour notamment améliorer les procédés d’extraction minière, tout en respectant les normes de durabilité. Ces discussions ont été facilitées par la présentation de l’AAPI, qui a clarifié les aspects légaux et les incitations fiscales disponibles pour les investisseurs étrangers.

En marge de ce forum, un protocole d’accord a été signé avec le CREA. Que vise ledit protocole?

Le protocole d’accord signé entre le CREA et le CDCA lors de ce forum vise à formaliser et structurer la coopération économique bilatérale. Ce Mémorandum d’Entente (MOU) fixe plusieurs objectifs, notamment la promotion des échanges commerciaux et des investissements dans des secteurs stratégiques tels que les technologies de l’information, l’agroalimentaire, et le secteur pharmaceutique.

Parmi les activités concrètes prévues, le MOU inclut l’organisation de missions commerciales, de séminaires, et de rencontres B2B régulières pour faciliter la mise en relation des entreprises. Il encourage également le partage de connaissances entre les deux pays, en particulier dans le domaine du développement économique et de l’innovation. Le MOU s’appuie sur les informations fournies par l’AAPI, qui a permis aux entreprises québécoises de mieux comprendre les avantages et les facilités offerts par le cadre légal algérien.

 

 

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