Karim Zaghib, l’Ordre du Canada sur la veste…et un Nobel à l’horizon?

Le scientifique algéro-canadien Karim Zaghib a été nommé Officier de l’Ordre du Canada par Son Excellence, la Très honorable Mary Simon, Gouverneure-générale du Canada. Cette haute distinction a été attribuée à cet électro-chimiste et scientifique des matériaux pour ses recherches dans les domaines du stockage et de la conversion d’énergie, plus particulièrement dans le développement de batteries au lithium-ion, et qui lui ont valu une reconnaissance internationale, a indiqué, mardi 1er juillet, l’ambassade du Canada en Algérie sur sa page Facebook.
Pour Pr Zaghib, « cette reconnaissance le touche énormément et coïncide avec le trentième anniversaire de son arrivée au Canada ». « Je remercie mes collègues et équipes à Hydro-Québec, à l’université Concordia, du Canada et à travers le monde, pour 30 ans de collaborations fructueuses en matière de stockage d’énergie et d’électrification de la société ainsi que ma famille et mes amis pour leur soutien et leurs encouragements » indique celui dont le parcours remarquable a débuté en Algérie. En effet, après ses études universitaires du 1er cycle en Algérie, M. Zaghib a poursuivi ses études universitaires en France avant de travailler au Japon, puis au Canada (Québec).
Devenu chercheur émérite avec de multiples distinctions au Canada dans le domaine des batteries, le cheminement professionnel et académique de Karim Zaghib s’apparente à celui d’un « nobélisé ». La seule consécration suprême qui lui manque, d’ailleurs, après avoir cumulé plusieurs hautes distinctions au Canada et dans le monde.
Ce chercher a été élu membre de la Société royale du Canada en 2022 et a également reçu le prix Lionel BOULET, la plus haute reconnaissance dans le domaine de la recherche et du développement industriel au Québec.
Plus de 1010 brevets et 63 licences…
Associé à plus de 1010 brevets et 63 licences, et ayant participé à plus de 450 articles, Karim Zaghib est le chercheur que tout le Québec s’arrache.

À la question de savoir pourquoi le choix de recruter Karim Zaghib en tant que conseiller stratégique au sein de la prestigieuse société publique Investissement Québec alors qu’il dirigeait déjà le Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie d’Hydro-Québec (CEETSE), l’ancien ministre québécois de l’économie, Pierre Fitzgibbon a eu cette réponse : « Parce qu’il est dans le domaine des batteries depuis très longtemps et qu’il a beaucoup de crédibilité. J’ai passé deux semaines en Asie au mois de décembre pour regarder les partenaires potentiels, et pas une compagnie ne m’a pas recommandé à Karim. Il va pouvoir aider à légitimer l’effort du Québec à attirer ces entreprises. »
L’Algérie veut jouer la carte Karim Zaghib après son succès québécois
Après un parcours professionnel et scientifique des plus remarquables, ce chercheur a pris sa retraite d’Hydro Québec en 2020 sans pour autant rester inactif. Ayant toujours des « batteries bien chargées », Karim Zaghib est actuellement PDG du projet Volt-age et dirige également le projet « Électrifier la société » avec l’Université Concordia. Avec un parcours universitaire brillamment accompli et les postes de haute responsabilité qu’il a occupés en France, puis au Japon et au Canada, l’Algérie, son pays d’origine, convoite cette référence mondiale en batteries.

En effet, le gouvernement algérien, comme l’a fait le Québec, veut utiliser cette « belle carte de visite nommée Karim Zaghib Impliqué dans le projet de développement d’une filière lithium en Algérie, M, Zaghib a été reçu, le mois d’avril dernier, par le Président Abdelmadjid Tebboune et le ministre de l’Énergie et des mines, Mohamed Arkab, pour discuter de la concrétisation de ce projet. Son passage en Algérie a été aussi marqué par la signature d’un mémorandum d’entente avec l’Office national de recherches géologiques et minières (ORGM) pour le développement de la filière lithium en Algérie.