Le contexte régional, une occasion pour booster le partenariat algéro-canadien

Comment exploiter le contexte régional et international pour booster la coopération algéro-canadienne ?
C’est, entre autres, à cette question que les représentants de la Fondation Club Avenir, Conseil de développement Canada Algérie (CDCA) et la Jeune chambre du Commerce Algéro-canadienne (JCCAC) ont tenté d’avancer des éléments de réponse lors d’une rencontre organisée jeudi à l’École de technologie supérieure (ETS) de Montréal.
Tour à tour, les panelistes se sont succédés lors de la rencontre intitulée « Connexion Algérie-Canada » pour exposer leurs visions d’une coopération qui aura tout intérêt à profiter de la morosité du climat des affaires entre, d’une part, le Canada et les Etats-Unis, et d’autre part, entre l’Algérie et l’Union européenne, et notamment la France.
Alger et Ottawa doivent, selon les invités de l’ETS, réfléchir et vite à une coopération plus étroite qui permettrait aux deux pays de sortir de leurs dépendances envers leurs voisins et partenaires traditionnels.
Parmi les domaines dans lesquels il existe un fort potentiel de coopération, Sofiane Benyouci, membre du conseil d’administration de CDCA a évoqué l’agro-technologies, la santé et l’industrie pharmaceutique, le génie du vivant, l’exploitation minière, les terres rares, les minéraux critiques et l’aérospatial.
De son côté, Toufik Ouagnouni, président du Comité de Nomination et de sélection de la FCA a mis en lumière le rôle que joue cette fondation qui se consacre, depuis sa création, à promouvoir l’excellence et la persévérance au sein de la société d’accueil.
Après avoir passé en revue le potentiel des deux pays et la complémentarité des deux écosystèmes, Mehdi Houhou et Ghani Kolli, respectivement présidents de la JCCAC et de CDCA, ont montré du doigt les barrières dressées par les différentes administrations qui font que des projets communs éprouvent des difficultés à voir le jour.
Pour l’économiste et professeur à l’ETS, Stéphane Lacharité, la richesse de l’Algérie réside dans sa ressource humaine. L’enseignant à l’ETS a révélé que 50% des étudiants qui suivent son cours de « gestion de l’innovation » sont Algériens. Ce potentiel humain est perçu au Canada comme une alternative à une économie dont le devenir était incertain il y a encore quelques années. Selon des chiffres mis en avant par l’économiste, rien qu’au Québec, 22.000 entreprises sont candidates au repreneuriat. Le meilleur exemple pour M. Lacharité d’une jeunesse algérienne bien formée et dynamique est son étudiante Ania Saadi, organisatrice et modératrice du panel.
Hafid. M.