Face aux tarifs douaniers qui seraient imposés à partir de ce 1er février par les Etats-Unis à ses voisins du sud … et du nord, le Canada dit avoir adopté une batterie de mesures pour y répliquer.
« Dollar pour dollar » a été la première mesure annoncée par le Premier ministre démissionnaire, Justin Trudeau. En effet, parallèlement au travail diplomatique que mène les gouvernements fédéral et provinciaux avec leurs homologues US dans une tentative de faire changer de discours au président Trump et à son entourage sur ses menaces, Ottawa est déterminé à mettre en place des contre-mesures tarifaires. Elles consistent à imposer, à son tour, ses propres tarifs sur certains produits en provenance du sud. Il est aisé d’imaginer que la contre-offensive canadienne ciblera ses importations en produits agricoles, l’électronique, les boissons alcoolisées et autres produits manufacturés, ce qui représente les produits les plus achetés.
Après ses répliques commerciales, le Canada ne compte pas rester là et pense d’ores et déjà à l’avenir de son économie très largement dépendante des exportations vers les USA. Pour ne pas rester otage des caprices d’un voisin avec qui on n’est jamais sûr de ce que demain sera fait, Ottawa et les provinces parlent cette fois-ci d’une voix : faut diversifier les marchés et les partenaires.
Les accords de libre-échange, comme l’Accord Canada–Etats-Unis–Mexique ou les accords passés avec l’Union européenne, permettent au Canada d’accéder à de nouveaux marchés et de se protéger contre les conséquences de tarifs douaniers imposés par un seul pays. La planète Terre étant immense, le commerce international et l’OMC dont le Canada est membre permettent de Canada conclure des transactions avec les pays d’Asie, d’Afrique et d’ailleurs, même s’il est vrai que la proximité géographique avec les Etats-Unis et les mécanismes développés depuis des décennies ont fait que les camions canadiens ne savent emprunter qu’une seule voie.
À court terme et si Donald Trump viendrait à mettre ses menaces à exécution, le gouvernement canadien et les provinces promettent de ne pas laisser tomber les entreprises qui seraient affectées par ces mesures de tarifs douaniers de 25%. Comme mesures d’aide et de soutien, il est question d’assouplir les politiques fiscales ou en introduisant des subventions pour certaines industries vulnérables.
En attendant le D Day, tout le monde retient son souffle. Une attitude partagée à travers plusieurs régions du monde, voire à l’intérieur des Etats-Unis tant que Trump menace de remettre en cause plusieurs accords ou pratiques d’usage des Démocrates et jugées non conformes au slogan « America first ! ».
Hafidh. M.
