Karim Ighil sur la baisse du taux directeur de la Banque du Canada : une aubaine pour le marché immobilier

La Banque du Canada secoue les marchés avec une baisse impressionnante de son taux directeur de 50 points de base, atteignant un 3,25% historique ! Une mesure audacieuse qui marque la cinquième réduction spectaculaire de l’année visant à propulser la croissance économique et à stabiliser l’inflation autour de la sacro-sainte cible de 2%. En raison de la faible croissance économique et de l’inflation maîtrisée, la Banque du Canada a opté, mercredi 11 décembre, pour une réduction plus importante cette fois-ci. Cette série de baisse a un impact significatif sur le marché immobilier. Pour en connaitre un peu plus, Karim Ighil, courtier immobilier est revenu sur le sujet. Explications…
Quels types de biens immobiliers sont impactés par la série de baisse du taux directeur depuis plusieurs mois par la Banque du Canada ?
Les biens résidentiels, en particulier les copropriétés et les maisons unifamiliales, sont les plus influencés. Les investisseurs sont attirés par des opportunités dans le locatif, où les faibles taux rendent les achats plus abordables et profitables.
Pour les acheteurs, le moment est propice à une transaction, surtout avec des conditions de financement favorables. Pour les vendeurs, les baisses de taux peuvent être avantageuses pour obtenir une meilleure valorisation, à condition que la demande reste stable
Voyez-vous des changements dans les comportements des acheteurs et des vendeurs en raison de la baisse des taux ?
Nous observons une augmentation des acheteurs potentiels, encouragés par la baisse des taux. Cependant, les vendeurs sont parfois réticents, espérant que la demande accrue entraînera une hausse des prix. Ce déséquilibre pourrait intensifier la compétition, notamment dans certains quartiers recherchés.
Y a-t-il un risque de surenchère si le taux directeur continue à baisser ?
Si les taux continuent de baisser, le risque de surenchère pourrait croître, en particulier dans les marchés où l’inventaire est limité. Les acheteurs cherchent à saisir l’opportunité, ce qui pourrait créer des situations de multiples offres et des prix au-delà de la valeur estimée.
Est-il le bon moment pour acheter ou pour vendre ?
Pour les acheteurs, le moment est propice à une transaction, surtout avec des conditions de financement favorables. Pour les vendeurs, les baisses de taux peuvent être avantageuses pour obtenir une meilleure valorisation, à condition que la demande reste stable. Les deux parties doivent évaluer leur projet personnel et leur tolérance au risque.
Comment analysez-vous le marché immobilier au Québec ?
Le marché au Québec reste résilient avec une demande forte, notamment dans les grandes villes comme Montréal. La baisse des taux maintient le dynamisme, mais des défis demeurent, comme l’accès à la propriété pour les jeunes ménages. Le marché est favorable à la fois aux investisseurs et aux primo-accédants, sous certaines conditions.
En sus de la baisse du taux directeur, quelles sont les options à préconiser pour faire stabiliser le marché à moyen et long terme avec des prix abordables et justes ?
En complément des baisses de taux, des programmes d’aide pour les premiers acheteurs, des subventions pour la construction de logements abordables, et des incitations pour les constructions vertes pourraient soutenir un marché plus équilibré à long terme. Une politique de zonage flexible pourrait également aider à répondre aux besoins de la population en matière de logement.